Ce qu'ils en disent...
« Renaud Chavanne, connaît son sujet sur le bout des doigts puisqu’il s’est affirmé, depuis quelques années, comme un vrai spécialiste de son domaine de pédilection : la composition, opération, souvent appelée “mise en pages”, qui consiste à organiser les cases pour produire un effet qui ne découle pas seulement des images, mais aussi de leur disposition. Après son étude précise de la composition chez Jacobs (également publiée chez le même éditeur, PLG, en 2005) et divers travaux publiés dans Bananas ou Critix, magazines consacrés à l’analyse de la bande dessinée sur lesquels il n’hésite pas à s’appuyer, il nous propose un monumental Composition de la bande dessinée : première vaste étude sur ces questions qui sont au cœur du 9e art et qui nous permet d’observer comment les formes se combinent au sein d’une même œuvre. Un must de 300 pages, dont 260 illustrations et schémas, qui nous expose la grande variété des compositions et nous indique les raisons qui peuvent prévaloir au choix d’un mode plutôt que d’un autre. Sujet, certes très pointu, mais indispensable pour comprendre la “mise en pages” de l’immense majorité des bandes dessinées, du XIXe au XXIe siècle, de l’orient à l’occident. »
Gilles Ratiers - BDZoom - février 2011
« Pour de nombreux auteurs, c'est un casse-tête chinois. Pour de nombreux lecteurs, quand c'est bien fait, c'est presque invisible. Et pourtant, c'est l'essence même de la bande dessinée ! La mise en page, ou plutôt composition des pages, est l'objet de toutes les attentions de Renaud Chavanne qui, en érudit passionnant, a tenté de mettre au point une classification en s'appuyant sur de nombreux exemples. Il y regroupe des familles d'auteurs et souligne les points forts et les points faibles de chaque méthode (consciente ou inconsciente). Vous ne regarderez plus jamais vos albums de bande dessinée du même œil après avoir pris connaissance de cet ouvrage très volumineux et richement illustré. »
Ronan Lancelot - dBD numéro 51 - mars 2011
« Patiente étude de 300 pages format 24 X 31, sur l’organisation des cases dans l’espace de la planche. Le point de départ théorique de Renaud Chavanne, déjà exposé dans son ouvrage Edgar P. Jacobs et le Secret de l'Explosion (PLG, 2005), est la centralité du strip dans la dispositif de la bande dessinée, la planche étant postulée comme une démultiplication du strip. Dans ce nouvel ouvrage, où l'ensemble du champ de la bande dessinée est mis à contribution, l’auteur, très pédagogue, part de la “composition régulière”, ce que Franquin appelait le gaufrier, passe à la “composition semi régulière”, où le dessinateur conserve la composition en strips de hauteur égale, mais varie le nombre de cases à l’intérieur du strip, puis il théorise la “composition rhétorique”, notion inspirée de Benoît Peeters, et arrive enfin à la “composition fragmentée”, qu’il subdivise à l’envi.
Dans le chapitre “Compositions à l’œuvre” Renaud Chavanne examine ce que donne le mèlange de tout cela. Dans la dernière partie de l’ouvrage, “Au-delà de la bande”, il identifie des planches qui s’affranchissent de la prègnance du strip, tirèes des œuvres de Michel Crespin, Chris Ware, Gianni De Luca et Alex Baladi.
L’auteur se montre clair et raisonnable dans son propos, et adopte une démarche résolument empirique, chaque stratégie compositionnelle étant illustrée par de nombreux exemples, reproduits et dûment commentés. Renaud Chavanne fait des remarques intéressantes sur l’usage de la gouttière et a le bon goût dans sa conclusion de dresser la liste de “ce qu’il n’a pas fait dans son ouvrage”, pour éviter à son lecteur de possibles contresens. Dans ses commentaires de planches, il arrive à Renaud Chavanne de quitter son sujet stricto sensu pour faire une analyse du contenu des cases, dans leur rapport dialectique avec la composition de la planche, donnant une tension bien venue à un ouvrage qui sinon pourrait devenir par trop aride. »
The Adamantine - Harry Morgan éditeur - Mars 2011
« Non, les cases d'une bande dessinée n'apparaissent pas comme par magie sous le crayon du dessinateur. Leur agencement est le fruit d'une réflexion et d'une envie. Renaud Chavanne, déjà auteur d'une analyse de la composition chez Edgar P. Jacobs, répète l'exercice en universalisant le propos. De la régulière (gaufrier) à la fragmentée en passant par la semi-régulière, la rhétorique et la “à l'œuvre”, Chavanne passe en revue les différents types de composition propres au 9e Art. Après cette lecture, vous ne verrez plus jamais une planche de BD de la même manière. »
Thierry Lemaire - Zoo numéro 31 -Mars 2011