Autres chapitres
du livre
Outre l'introduction, l'avant-propos et la conclusion, nous ne proposons gratuitement sur ce site que les deux premiers chapitres, consacrés respectivement aux compositions (ou, si l'on préfère, aux « mises en page »), régulières et semi-régulières. Comme l'indique en détail la table des matières, quatre autres chapitres importants leurs succèdent :
Compositions rhétoriques
Le chapitre consacrés aux « mises en page » rhétoriques examine les compositions où la représentation prime et impose ses dimensions à la vignette. La forme et la dimension des cases peuvent dès lors grandement varier. Emprunté à Benoît Peeters, le concept de composition rhétorique est ici largement développé, montrant les diverses modalités de fluctuation de taille des vignettes. C'est aussi en observant ces variations de taille qu'on peut commencer à appréhender la question du blanc, c'est-à-dire du choix de laisser certaines parties de la zone de composition vides de toute case, de toute image.
Compositions fragmentées
La fragmentation s'exerce principalement au sein de la bande, ce qui montre une nouvelle fois la relative inadaptation de l'expression de « mise en page » pour qualifier l'organisation des images dans la bande dessinée. Les compositions fragmentées ont été très largement ignorées par les théoriciens de la bande dessinée. Mises en évidence de manière rigoureuse dans Edgar P. Jacobs & le Secret de l'Explosion, elles font l'objet, dans Composition de la Bande dessinée d'une vaste généralisation, montrant que les concepts proposés peuvent s'appliquer à l'immense majorité du corpus de la bande dessinée.
Composition à l'œuvre
Ce qui a été présenté de façon distincte pour la clarté de la démonstration ne l'est pas nécessairement dans la pratique des artistes et dans la réalité des œuvres. On peut effectivement observer des utilisations hybrides des différentes modalités de l'organisation des images sur la zone de composition. Autrement dit, il est possible de mêler dans une même œuvre des compositions régulières, semi-régulières, rhétoriques, fragmentées. Le chapitre « Composition à l'œuvre » est consacré à ces combinatoires, mais aussi aux conséquences possibles qui découlent de ces hybridations chez certaines auteurs, à savoir une complexification de l'organisation des images qui tend à en remettre en cause les principes fondamentaux.
Au-delà de la bande
Le dernier chapitre du livre s'attache à quatre auteurs de bande dessinées : Michel Crespin, Chris Ware, Gianni De Luca et Alex Baladi. Par des voies bien spécifiques, chacun de ces dessinateurs a conçu des œuvres, ou des fragments d'œuvres, où la bande conventionnelle (le strip) n'est plus le premier vecteur d'organisation des images entre elles. L'observation du travail de ces artistes permet de constater que ces tentatives n'ont pas été fortuites, mais qu'elles s'intègrent dans une réflexion progressive, quoi que pas nécessairement formulée, sur la composition dans la bande dessinée.